SACER FACERE, de sang et de cendre... (en attente éditeur)

Quatrième de page, ou résumé roman.

Elle s’appelle Sylphide, fillette autrefois torturée, violée, nichée dans les brumes des étangs de la Brenne.

Elle est prêtre à tout, pour retrouver la fertilité, et devenir une maman aimante.

Elle traverse les ans comme une anguille, affûtée, à l’affût, et au recours de crédules mères porteuses.

Enfants qui seront, à l’insu de leur génitrice, les tristes victimes de cérémonies de sacrifices, en l’honneur de Junon, déesse de la fécondité.

Elle va bouleverser ma vie, par la mort de mon meilleur ami Pierre, martyr de cette diablesse.

Cette disparition demeurera pour moi Olivier, le début d’un imprévu et long chemin éprouvant.

Mon existence sombrera, dès lors, dans de cruelles désillusions…

Sacer facere, de sang et de cendre...

Extrait du roman.

Prologue. 

 

Mars 2000.

 

    Depuis quelques heures, les actualités mondiales tournaient en boucle, s’échappant d’un écran géant par la moindre ouverture. Ce brouhaha se mélangeait à des cris d’enfants, loin de prêter l’oreille aux drames de leur époque.  

 Dehors, il faisait froid ; à l’intérieur de la pièce aussi. Il était assis dans son fauteuil profond en skaï, effrité par les griffes de sa chatte Opium. L’individu ne bougeait plus ; son verre roulait à terre. 

 La mort venait de le prendre, ou plutôt il était parti la chercher ; image glaçante de l’humain seul au monde.

Il avait eu juste le temps de saluer la dernière éclipse totale du siècle.

Une odeur prégnante de tabac froid, et de litière à l’abandon régnait dans l’espace clos du salon. 

Opium réclamait à manger.

L’animal n’appréhendait pas encore l’absence de son maître pour l’éternité.

Le cœur de l’homme avait lâché, renoncé aux combats injustes, aux malheurs imposés, à une solitude subie.

La pièce en désordre témoignait de la négligence d’un type pourtant autrefois si méticuleux.

Au fil des mois, il s’était affaibli sciemment. Il avait oublié de comprendre, de lutter, de prendre du recul, de sourire, juste un sourire !

L’alcool avait vaincu la nourriture ; des litres qui s’écoulent lentement dans le sang, des cocktails de poisons qui asphyxient un foie déjà fragilisé.

Perdu dans son siège, il était amaigri, le visage au demeurant impavide, le corps décharné par des mois de privations. 

L’odeur de la mort flottait autant qu’il flottait dans ses vêtements.

Usée par les nouvelles d’un monde qui dérive, la télévision s’éteignit automatiquement comme pour rajouter une touche de silence, bientôt éternelle.

Et puis soudain, le calme apparent se brisa. On frappait à la porte, on tapait fort jusqu’à ce que cède la serrure.

Opium miaula.

Opium s’enfuit, évanouie en fumée volante.

La vie venait de pénétrer dans l’antre de la mort.

Une foule compacte d’uniformes s’engouffrait pour secourir celui qui avait déjà tiré sa révérence.

Devant lui étaient posés son képi d’officier et son placard de médailles pendantes ; souvenirs d’une brève période glorieuse.

Disparu sans panache, volatilisé dans le plus grand abandon, brûlé comme sa courte existence.

 

Il s’appelait Pierre, et fut mon meilleur ami.

 

 

 

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